Maintenant que nous sommes entrés dans l’hiver, il n’y a plus grand chose à faire au potager, à moins que vous ne possédiez une serre (oh la chance !).
Par contre, il est temps de faire un peu de rangement et de trier proprement les graines que vous avez récoltées en automne et en fin d’été, ou bien que vous avez achetées.
En tant que néophyte consciente de la difficulté que cela représente, je vous conseille pourtant de « prendre votre potager par les deux bouts » : partir de la graine quand c’est possible, et non de plants achetés en jardinerie (souvent poussés avec des engrais), et une fois les plantes arrivées à maturité, récolter les graines qu’elles auront pu produire.
Ici, j’ai prélevé des graines de courge butternut et d’une autre courge VNI (Variété Non Identifiée !) récoltée en octobre dernier à partir de courges que l’on m’avait données en octobre de l’année précédente :
Les graines sont trempées dans l’eau pour les nettoyer, puis séchées : sur un torchon, les graines ne collent pas, contrairement à l’utilisation d’un essuie-tout, j’en ai fait les frais… Le même processus est utilisé pour les graines de tomate. Les autres graines – salades, persil, épinards, radis, carottes etc. – se récoltent directement.
A propos de graines de courges récupérées sur des courges mûres, il m’est arrivé une petite mésaventure. J’ai semé ces graines que j’avais récoltées l’année dernière sur des courges butternut ou des potimarrons (je ne sais plus !) et j’ai obtenu … Eh bien, quelque chose qui ressemblait plus à des courgettes rondes que des courges butternut ou potimarrons :
En effet, j’ai appris que la majorité des variétés de courges s’hybride très facilement !
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Les courges sont des plantes monoïques (et non hermaphrodites comme les tomates) c’est-à-dire que les organes mâles et femelles ne sont pas dans la même fleur mais dans des fleurs séparées d’une même plante (de plantes différentes pour les dioïques comme le kiwi). Cette plante produit donc des fleurs mâles, qui mourront à terme, et des fleurs femelles, qui, une fois fécondées, deviendront les fruits. Pour qu’il y ait fécondation il faut qu’un insecte transporte le pollen de l’une à l’autre ou bien la main du jardinier qui souhaite assurer sa production ! Ainsi ces variétés de courges peuvent se croiser si elles poussent à quelques dizaines de mètres les unes des autres…
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Les hybridations peuvent se produire entre deux variétés d’une même espèce mais pas entre deux espèces. Pour les empêcher, il faut ne cultiver qu’une variété de chaque espèce ou isoler les fleurs des pollinisateurs, en utilisant les sachets spéciaux.
Pour les autres graines récoltées cette année, il ne reste plus qu’à les expérimenter dès le printemps prochain. Un tas de questions se posent : va-t-il y avoir des hybridations, et par conséquent des échecs, les graines de salade, par exemple, seront-elles fécondes si ces salades étaient issues des manipulations de l’industrie agronomique ? Idem pour les petits pois, en plus ceux-ci ont beaucoup souffert de la sécheresse… ? S’ils germent, les plants seront-ils, par sélection naturelle, plus résistants à une éventuelle sécheresse ?
Quant aux graines achetées, c’est à l’association Kokopelli que j’ai fait confiance en tant que garante d’espèces non hybridées et toutes reproductibles, sans parler du mode de culture, biologique : http://kokopelli-semences.fr/
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L’association se bat sur le terrain et dans les tribunaux pour que les graines ne soient pas privatisées par les multinationales, qu’elles restent librement reproductibles et elle encourage ses adhérents ou contributeurs à cultiver et à diffuser ces espèces. Elle préserve des variétés de plantes menacées de disparition : vous y trouverez notamment plus de 600 variétés de tomates !
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Et voilà ! Avec des restes de papier cadeau coloré, j’ai fait des petites pochettes fermées par des trombones colorés, le tout rangé dans une jolie boîte… colorée.
WOH 